Blogue
Les 6 meilleures plantes anti-inflammatoires selon une perspective de naturopathe
Botanica Healthfévrier 9, 2017
L’inflammation constitue un aspect essentiel de notre fonction immunitaire. Lorsqu’une partie du corps voit son état se détériorer, que ce soit en raison d’un trauma ou d’une infection, l’inflammation se déclenche pour réparer les dégâts et restaurer le fonctionnement normal. Tout comme un accident d’auto dans la rue peut temporairement nuire à la circulation, aux entreprises locales, à la sécurité publique et autres, le trauma local peut causer de la douleur, des difficultés de mouvement et un ralentissement de la fonction des tissus corporels.
L’inflammation aiguë se compare aux premiers répondants qui arrivent sur les lieux pour aider les blessés, contribuer au retrait des véhicules endommagés et des débris dangereux, et ultimement rétablir la sécurité, l’efficacité et la fluidité de la circulation dans les environs.
Dans un milieu urbain, si les dégâts tardent à être réparés (ex. : éclats de vitre et métal tordu laissés dans la rue, par manque de pompiers ou de remorqueurs), le secteur risque de subir des problèmes continus ou chroniques.
Il en va de même de l’inflammation chronique, soit la persistance d’un flux circulatoire et d’un état fonctionnel entravés, associée aux typiques « maladies occidentales » d’ostéoarthrite, de pathologie cardio-vasculaire, de démence et de diabète.
En ce sens, même si l’inflammation aiguë est un processus bénéfique lorsqu’elle reste pleinement efficace dans un système immunitaire équilibré, l’inflammation chronique peut quant à elle causer du tort à la santé si on la laisse couver à long terme.
Or, bon nombre de plantes médicinales peuvent servir à soutenir le nécessaire équilibre des réactions inflammatoires du corps, de façon à guérir les tissus abîmés pour le bien général de tout l’organisme.
Curcuma
Le curcuma, peut-être bien l’anti-inflammatoire botanique le plus connu de tous, contient une foule de composés qui contribuent à calmer l’inflammation chronique. Bien que la curcumine en soit le principe actif le plus connu, des dizaines d’autres composés isolés du curcuma ont aussi démontré des effets anti-inflammatoires, dont différentes formes de turmérone et de bioflavonoïdes, ce qui indique qu’il vaut mieux utiliser un extrait de la plante entière. Le curcuma s’avère particulièrement utile pour son action anti-inflammatoire dans le tube digestif, mais il soulage également l’inflammation dans tout le corps.
Reishi
Le champignon reishi soutient l’équilibre immunitaire et chevauche joliment la frontière entre le fait de stimuler la fonction immunitaire qui combat les infections et, d’autre part, réduire l’inflammation en apaisant d’autres aspects du système immunitaire. Le reishi est utile dans les cas d’inflammation liés à des pathologies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde, de même que pour favoriser la santé cardio-vasculaire, qui peut souffrir des contrecoups d’une inflammation prolongée ailleurs dans l’organisme.
Boswellia
Boswellia serrata est une plante à effet anti-inflammatoire direct qui peut apporter une réduction assez rapide de la douleur et une mobilité améliorée chez les gens atteints d’ostéoarthrite. Elle est aussi bénéfique contre l’inflammation des voies respiratoires, notamment en cas de bronchite chronique ou d’asthme.
Chaga
Le chaga, un autre champignon anti-inflammatoire qui contribue à l’équilibre du système immunitaire, se montre des plus efficaces pour traiter l’inflammation des tissus en contact avec l’extérieur du corps, plus précisément la peau, les poumons et le tube digestif. Ce champignon est donc utile contre les affections connexes allant du psoriasis à la maladie de Crohn.
Calendula
Facile à reconnaître par ses jolies fleurs communément appelées « souci », qu’on retrouve dans de nombreux jardins, la calendula est une formidable plante anti-inflammatoire qui peut aussi bien servir à un usage interne qu’externe. En application topique, l’huile de calendula soulage l’inflammation locale sur la peau, qu’elle soit due à un trauma ou à une infection, et que le tissu soit écorché (coupures et éraflures) ou non (ecchymoses et claquages musculaires). En usage interne, la calendula joue aussi un rôle anti-inflammatoire en favorisant la circulation lymphatique. La lymphe constitue un liquide circulatoire comparable au sang. Elle transporte les cellules immunitaires d’un bout à l’autre du corps, et elle est responsable de l’enflure associée à l’inflammation.
Réglisse
La réglisse peut passer par différentes voies pour soulager l’inflammation dans l’organisme. Au même titre que le gel d’aloès vera soulage les coups de soleil, la réglisse contient des composés « adoucissants » qui soulagent directement les tissus irrités du tube digestif (de la gorge jusqu’aux intestins). D’autres principes actifs de la réglisse comportent une structure et une fonction similaires à celles du cortisol, une hormone anti-inflammatoire produite par nos propres glandes surrénales (pensez par exemple à la crème d’hydrocortisone contre l’eczéma, ou encore aux pompes contre l’asthme). La réglisse peut donc aussi être utile pour nous aider à bien réagir au stress, y compris celui causé par la douleur chronique et la réponse inflammatoire!
N.B. La réglisse peut augmenter la pression artérielle. Veuillez consulter un professionnel de la santé avant d’en prendre pour vous assurer qu’elle convient à votre état de santé.
L’inflammation représente un processus complexe faisant intervenir toutes sortes d’éléments passagers et de composés chimiques. Pour l’apaiser, diverses plantes médicinales traitent différents aspects de la réponse inflammatoire dans l’organisme. Ainsi, il peut être nécessaire de combiner plusieurs de ces plantes pour soutenir pleinement votre progression personnelle vers la guérison.
Références :
Hoffman, David. Medical Herbalism: The Science and Practice of Herbal Medicine, Healing Arts Press, 2003.
Winston, David. Herbal Therapeutics, 9e édition, Herbal Therapeutics Research Library, 2009.
Stamets, Paul. MycoMedicinals: An Informational Treatise on Mushrooms, 3e édition, MycoMedia Productions, 2002.