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La pleine conscience dans nos liens avec les aliments, l’appétit et les émotions : Pourquoi mangez-vous?
Dr. Miranda Wiley, NDavril 9, 2018
Récapitulons brièvement. Durant la première semaine du Défi Nutrition en pleine conscience de Botanica, nous avons exploré notre choix d’aliments à emporter à la maison et à consommer. Pendant la deuxième semaine, nous avons réfléchi à notre façon d’ingérer les aliments et à la réaction de notre corps.
Cette semaine, nous essaierons de comprendre pourquoi nous mangeons les aliments que nous choisissons (le quoi) et pourquoi nous les mangeons de telle ou telle autre façon (le comment).
Pourquoi mangez-vous?
Nous mangeons pour plusieurs raisons : la faim, l’ennui, le stress, l’autodestruction, le plaisir, l’heure, les conventions sociales et les bénéfices, pour n’en nommer que quelques-unes. Les facteurs qui nous motivent à manger peuvent changer durant la journée et d’une journée à l’autre. Nous explorerons en profondeur nos habitudes alimentaires et leur origine. Encore une fois, il n’y a pas de bonnes ni de mauvaises réponses. Gardez l’esprit ouvert aux révélations qui peuvent surgir.
Ressentez-vous la faim ou essayez-vous de l’éviter?
Prenez-vous votre déjeuner dès le réveil, ou attendez-vous d’arriver au travail pour manger? Pourquoi, ou pourquoi pas?
Les personnes qui ont faim au saut du lit ne peuvent envisager l’idée de se passer de déjeuner (« je vais mourir de faim! »), tandis que celles qui n’ont pas d’appétit le matin, ou si peu, ne voient tout simplement pas pourquoi on mangerait à cette heure.
Depuis quelques dizaines d’années, la science de la nutrition a énormément progressé, donnant lieu à une avalanche de conseils et de renseignements sur les régimes alimentaires. (Il ne faut cependant pas oublier que la science étant un parcours d’exploration, d’apprentissage et de découverte, elle ne cesse de changer!)
Mangez-vous à heures fixes? Si oui, pourquoi? Parce que votre corps se sent bien ainsi, ou parce qu’on vous l’impose? Pour certains, la réponse peut être fonction de leur horaire de travail, d’études ou de vie, ou des périodes disponibles pour les repas.
Certaines personnes vont à l’encontre de ce qu’elles ressentent, préférant suivre les recommandations bien intentionnées de tel ou tel magazine ou expert (ou blogue? ;‑) ). Le concept des six petits repas par jour peut vous convenir parfaitement, mais être totalement inadapté pour votre voisin ou votre meilleur ami. De même, on ne peut demander à un travailleur de nuit de manger avant 18 heures.
La principale question à se poser avant de manger est simple : ai-je réellement faim? Si la réponse est « pas vraiment », il y a beaucoup d’autres « Pourquoi » à envisager.
Les émotions ont-elles un effet sur votre appétit?
Les émotions sont une puissante source de « Pourquoi ». Si nous considérons que la principale fonction des aliments est de nourrir l’organisme, le rôle des émotions dans la stimulation ou la suppression de l’appétit n’a aucun sens. Après tout, nous devrions manger pour nourrir notre corps, non?
Pourtant, d’un point de vue anthropologique, les repas ont toujours eu une fonction sociale : celle de réunir le clan pour partager un festin, discuter, approfondir nos liens et nos relations avec les autres personnes et s’unir à des fins de survie. La nourriture étant aussi essentielle pour l’expérience humaine collective que pour chaque individu luttant pour sa survie, elle est devenue une occasion de se soutenir mutuellement en travaillant ensemble pour que chacun mange à sa faim et contribue au groupe dans la mesure du possible.
Même dans notre société moderne, où les aliments sont plus accessibles qu’ils ne l’ont jamais été dans l’histoire collective de l’humanité, la nourriture et les émotions demeurent étroitement liées. Les parents utilisent souvent la nourriture pour récompenser les bonnes manières ou punir les mauvais comportements. « Si tu fais ceci, tu auras du chocolat » ou « si tu ne fais PAS cela, tu iras au lit sans souper »!
C’est ainsi que la nourriture peut déclencher des émotions et que les émotions peuvent déclencher un besoin de nourriture. Face à de mauvaises nouvelles, certaines personnes perdent totalement l’appétit, tandis que d’autres se donnent la permission de manger tout ce dont elles ont envie dans l’espoir que l’inconfort physique leur fera oublier les émotions négatives.
N’oubliez pas vos réflexions!
Cette semaine, nous vous proposons une réflexion personnelle sous forme d’exploration émotive en deux volets. Lorsque vous mangez, quel que soit l’aliment, demandez-vous pourquoi vous le mangez. Pourquoi cet aliment? Pourquoi maintenant? Pourquoi pas autre chose?
Lorsque vous éprouvez une émotion forte, que ce soit la joie, la frustration, la colère, la tristesse ou le stress, portez attention à la réaction de votre appétit. Pourquoi ressentez-vous le besoin de manger lorsque vous éprouvez certaines émotions? Pourquoi arrêtez-vous de manger devant d’autres émotions?
Examinez aussi pourquoi vous arrêtez de manger. Vous n’avez plus faim? Il ne reste rien à manger? Vous n’avez plus de temps? La nourriture vous ennuie? Les motifs qui vous poussent à arrêter sont aussi importants à explorer que ceux qui vous incitent d’abord à manger.
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