Combattre l’inflammation grâce à l’alimentation

Combattre l’inflammation grâce à l’alimentation

Dr. Miranda Wiley, ND

L’inflammation, en tant que processus, est à la fois Dr Jekyll et Mister Hyde (le bon et le méchant). Lorsqu’un trauma aigu ou une infection survient, l’effet de l’inflammation est alors positif, car elle appelle les globules blancs (les médecins et guérisseurs minuscules de notre corps) au site de la blessure pour qu’ils réparent les dommages. Une cheville tordue peut être dérangeante et nous faire boitiller pendant un jour ou deux, mais grâce à l’inflammation, la blessure guérit, et c’est ainsi que nous arrivons à remarcher librement (enfin, jusqu’à la prochaine blessure).

Cependant, l’inflammation devenue chronique et persistante peut provoquer des changements continuels aux tissus, ce qui peut les affaiblir ou modifier leur comportement dans le corps. L’arthrite (le suffixe « -ite » signifie toujours « inflammation ») est une condition où une jointure, sous l’effet à long terme de l’inflammation, devient endolorie et raide, et avec le temps, moins fonctionnelle. La maladie peut graduellement rendre une difficulté à marcher permanente ou interférer avec les activités quotidiennes comme la capacité à se faire à manger, à jouer avec ses enfants ou ses petits-enfants, à faire de l’exercice ou à s’adonner à des loisirs comme jouer d’un instrument ou tricoter. C’est ce type d’inflammation débilitante que la plupart des gens essaient de combattre.

Hippocrates est considéré comme le « père de la médecine », et sa citation la plus célèbre est probablement : « Que ta nourriture soit ton médicament, et que ton médicament soit dans ta nourriture. » L’alimentation est véritablement à la base de tout. Nous sommes actuellement dans un paradigme où notre alimentation est remplie de composés pro-inflammatoires : le sucre blanc dans les boissons et les aliments prêts-à-servir, la farine raffinée (que la digestion transforme essentiellement en sucre blanc), les gras trans, les huiles raffinées, les sources de gras composés majoritairement d’oméga-6, comme l’huile végétale, la margarine et les shortenings, de même que les aliments industriels contenant des sucres et des graisses raffinés et les viandes d’élevage industriel. C’est ainsi que l’inflammation survient, et que nous nous tournons vers les produits pharmaceutiques comme l’aspirine, l’ibuprofène ou leurs homologues plus puissants que l’on obtient sous prescription pour nous aider à passer à travers nos jours.

Toutefois, l’héritage nutritionnel derrière l’évolution du corps humain est beaucoup plus simple. Les glucides complexes, les gras sains et les protéines propres, sous forme d’aliments entiers, viennent avec un ensemble de vitamines naturelles et de minéraux digestes. Les herbes et les épices qui servent à donner de la saveur aux aliments entiers pour que nous en fassions des repas ont l’avantage supplémentaire d’apporter des composés médicinaux au corps.

Le corps humain est un réseau hautement évolué de communication et d’équilibre entre différents tissus et organes. L’inflammation est fortement influencée par l’alimentation et les composantes qu’elle apporte au corps, mais c’est d’abord et avant tout le système immunitaire qui la régule. Imaginez le système immunitaire comme s’il était composé de chevaliers et de soldats qui doivent protéger la forteresse qu’est notre corps. Leur efficacité est maximale lorsqu’ils défendent les zones les plus faibles, et comme notre vulnérabilité principale est les attaques de bactéries dans le tractus digestif (qui doit être passablement mince et perméable pour permettre l’absorption des nutriments et l’expulsion des toxines), la majeure partie (70 % à 80 % [1]) de notre système immunitaire réside dans certaines aires de notre tractus gastro-intestinal.

Choisir des aliments sains est la première étape vers un corps sain et équilibré, mais on peut appuyer ces efforts visant à contrebalancer l’inflammation en veillant à ce que le tractus digestif soit fort et efficace. Le corps régule beaucoup plus facilement l’inflammation lorsque le processus de digestion est sain – l’absorption des nutriments est plus efficace et les cellules immunitaires qui recouvrent les parois intestinales répondent mieux aux menaces.

Le curcuma et le gingembre sont des cousins. Issus de la même famille de plantes, ils se ressemblent, sauf que le curcuma est petit avec des rhizomes de couleur orange foncé, alors que le gingembre est gros et pâle. Les deux ont une efficacité redoutable pour transmettre des composés médicinaux qui agissent dans le corps afin de diminuer l’inflammation.

 

 

A propos de l'auteur

Dr. Miranda Wiley, ND

Dr. Miranda Wiley, ND

Miranda began her career in natural health at 13 years old when she took a summer job at her local health food store. By age...

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